Souvent associé aux entreprises en difficultés, l’affacturage (ou factoring) est désormais accessible à toutes les entreprises souhaitant récupérer rapidement des créances clients.
Quel est le principe de l’affacturage ?
L’affacturage consiste à céder des créances clients à un organisme financier spécialisé, que l’on appelle l’affactureur ou le factor. En l’échange de cette cession de créances clients, l’entreprise récupère une partie des montants cédés. Un contrat est mis en place entre l’entreprise et l’affactureur, ce dernier spécifie les modalités de cession de créances avec notamment le montant de la rémunération pour l’organisme financier et l’éventuelle constitution d’un fonds de garantie.
Pour déterminer le montant de la rémunération et du fonds de garantie, l’affactureur va analyser le fichier client de l’entreprise, cela permet d’évaluer le risque de non-remboursement des créances. Plus le risque est élevé et plus le fonds de garantie sera important. Ce fonds permet de couvrir le risque d’impayé, il va être constitué avec le règlement des premières factures et ce n’est que lorsqu’il sera constitué que l’affactureur débutera le règlement des factures à l’entreprise.
Les avantages de l’affacturage
Le premier avantage concerne le financement de l’entreprise, c’est une solution qui permet de récupérer très rapidement (en moyenne 24H) des liquidités sans imposer une contrainte immédiate de règlement au client. En effet, certaines entreprises travaillent avec des clients historiques et vont préférer passer par l’affacturage pour un besoin de trésorerie, plutôt que d’exiger un règlement immédiat de la part du client.
Dans le cadre d’un affacturage avec cession sans retour, le risque d’impayé est transféré sur l’affactureur et non plus sur l’entreprise. Cette garantie permet à l’entreprise d’être indemnisée contre le risque d’insolvabilité des clients, une situation que l’on retrouve fréquemment lors des dépôts de bilans.
Cette solution permet d’externalisation la gestion des créances clients, avec notamment le suivi des dates de règlements, les relances… Par conséquent, c’est du temps administratif de gagné pour l’entreprise qui se concentre plutôt sur la production. L’affactureur dispose notamment d’un service financier plus efficace et parviendra généralement à obtenir plus rapidement les règlements.
L’entreprise peut préserver une relation commerciale saine avec ses clients, notamment si ceux sont des clients importants dont la perte pourrait occasionner des difficultés plus lourdes. En cédant les créances, l’entreprise peut maintenir la relation commerciale et assurer le financement de sa trésorerie à court terme.
Les inconvénients à prendre en compte
L’affacturage représente forcément un coût (0,5% en moyenne), comparable à celui d’un découvert bancaire (frais, commissions). Selon le risque évalué par l’affactureur, la constitution du fonds de garantie peut prendre du temps et être plus importante que prévue. Il faut donc avoir conscience que l’entreprise récupérera entre 80% et 90% des sommes cédées à l’affactureur.
L’affacturage se formalise par un contrat avec une durée d’engagement minimale de 12 mois, c’est donc un engagement à ne pas prendre à la légère, il faut bien analyser le coût de cette solution de financement et notamment les exigences des affactureurs comme un montant minimal et des possibles garanties (caution personnelle du dirigeant). De plus, les contrats sont réputés pour être complexes, une situation qui peut refreiner certaines entreprises.
Pour les entreprises qui optent pour un affacturage géré par l’affactureur, il peut y avoir une dégradation des relations commerciales avec les clients. En effet, ces derniers sont notifiés de l’existence du contrat et informés des exigences plus fortes sur le recouvrement des créances. Par conséquent, un délai de paiement obtenu en échange d’une remise ou toute autre condition négociée peut rapidement être remise en cause.
[do_widget id=text-2]